Reconnaissance, synchronicité, puzzle et hasard

Reconnaissance, synchronicité, puzzle et hasard

Reconnaissance de l’Autre : Synchronicité et hasard de vie, vous y croyez ? Ne Vous êtes-vous jamais aperçus que cet univers où nous vivons était un immense puzzle ? Pour faire suite à l’article du 16 octobre « Objectif cueillette de pommes… », Voici le temps d’offrir la place ici même à une de mes sœur ayant participé à un  atelier d’écriture débouchant sur une œuvre collective : « Nous ne sommes pas une fiction ». Je ne mentionnerai ici que des passages qui lui sont propre et en lien avec le sujet de cet article, article faisant partie du festival « A la croisée des blogs » organisé par Cédric du blog « Techniques de méditation » pour ce mois-ci. Synchronicité, puzzle ?

Curieux les hasards de la vie, mettant bout à bout les derniers événements de vie me concernant. Ma réceptivité mise en éveil m’a conduite bien naturellement vers cet ouvrage « Nous ne sommes pas une fiction ». Synchronicité, puzzle, hasard et reconnaissance de l’Autre. Chaque morceau de cet univers à sa raison d’être. Savons-nous donner la place de choix revenant de droit à chacun d’entre nous, à l’Autre ? Savons-nous reconnaître la valeur de l’Autre quel que soit son origine, sa position sociale… ? Et si c’était cet Autre qui nous enseignait ?

Reconnaissance de l’Autre «Nous ne sommes pas une fiction »

Bribes de vie des moins favorisés, ce livre est un cri de courage, de solidarité s’adressant à chacun d’entre nous. Et surtout à mon humble avis comme le souligne Philippe RIPOLL, écrivain à l’initiative de cet ouvrage, aux chefs d’entreprises. Et poussons encore plus loin, à la classe politique. Cet Autre nous enseigne les valeurs essentielles de la vie, Catherine je te laisse la parole :

Simplicité généreuse :

Catherine et reconnaisssance de l'autre
Catherine est en rouge

Catherine : …C’était déjà à une époque déjà lointaine pour moi ou dans une période de désarroi, j’étais en quête de travail auprès de ceux qui pouvaient m’en offrir. C’était un monsieur débonnaire, de peu de manière, qui répondit à ma demande, qui vint se rendre jusqu’à ma porte pour me dire que la sienne me serait ouverte. Ce monsieur est de peu de manière, n’avait aucune certitude, qui n’avait d’autre habitude que la simplicité généreuse.

Il avait un petit chien qui s’appelait Toby, un petit teckel à poils durs qu’il aimait tendrement. Petit chien aux yeux noisette, oreilles pendantes comme des feuilles d’automne. La queue frétillante, les pattes alertes trottaient et sonnaient métalliques sur le sol. Gueule béante, prunelles éclairées.

Peine et partage de ses chagrins et amitié :

reconnaissance et partageC’était un mois d’aout en revenant de vacances, le monsieur qui ne se plaignait jamais est parti à l’hôpital et n’en est jamais revenu. Alors le petit chien, toujours restait là, planté devant la porte, pleurant l’amitié morte, ne comprenant pas cette absence, submergé par sa peine. La truffe au ras du sol traquant vainement les odeurs si précieuses de son humain bien-aimé. Allant dans les lieux ou son maître l’emmenait, la laisse de la promenade restée suspendue que sa femme ne pouvait se résigner à enlever. Sur le buffet trônait le portrait du disparu auquel elle tenait.

Et la dame, toujours si renfermée dans sa blessure secrète, n’y tint plus. Alors elle m’ouvrit son cœur et sa mémoire. Elle me fit partager ses chagrins, ses regrets d’ancienne institutrice obligée de partir de sa terre natale depuis trois générations (l’Algérie). Pays qui n’était pas le sien en partance pour un autre, la France, qui ne le serait pas d’avantage. Victime de la cupidité colonisatrice des générations antérieures.

Départ : deux valises, quatre enfants, vers un ailleurs inconnu. Puis l’inaptitude à reprendre racine sur une terre étrangère. Plus de travail et la lente solitude qui s’installe. Au fil des jours, une amitié s’installa entre nous. Le cœur du chien réappris le bonheur, celui de la dame, plus modeste, la tendre consolation d’habitudes réconfortantes.

Elle me convia à prendre ses repas avec elle et refit les recettes qu’elle faisait à son mari. Puis je m’occupais de son jardin, tentant de faire revivre les plantations si soigneusement aménagées par son défunt. Le chien retrouvait les joies qu’il avait connues avec son maître, et a chaque pas, me conviait à une complice amitié. La joie du chien était la seule joie de la dame.

Merci, confiance et reconnaissance :

Toujours elle me remerciait du moindre service que je pouvais lui rendre. Chez tant d’autre je n’avais vu qu’indifférence, mépris ou condescendance. Je voyais en elle cette gratitude naïve et sincère, dépourvue de tout calcul. J’aurais voulu savoir lui dire alors que sa confiance et sa reconnaissance était pour moi le plus beau des présents.

Quand elle ne se sentit plus assez vaillante pour sortir seule, on fit des ballades tous les trois, elle cramponnée à mon bras, et chaque pas lui coûtait, lui tirant sur désespérément sur sa laisse. Puis la dame vieillit, ne put plus, ne voulant plus sortir, et les ballades que nous faisions ensemble, elle me demanda de les faire seule avec Toby.

Le chien tirait sur sa laisse vers des chemins de moi inconnus, ou son maître devait l’emmener. Il allait en quête d’un souvenir qui de jour en jour s’estompait. Peu à peu une solide amitié s’installa entre nous que sa maîtresse pris plaisir à voir. Complicité tacite dans un bonheur fragile, et ensemble, nous découvrîmes de nouveaux sentiers de ballades.

Bonheurs fragiles :

Voyant de jour en jour sa maîtresse faiblir, le chien, c’est sûr, comprenait la fragilité de ce bonheur. Le soir venu il me fallait partir, le chien se couchant seul au panier, ses yeux me reprochant cette trahison. Les laissant tous deux à leur solitude, retournant à la mienne.

Il y a des peines que l’on ne peut partager. Mais le soir, au dire de sa maîtresse, le chien se couchait devant la porte, attendant mon retour. Puis la vieillesse fit son œuvre, la porte s’est ouverte et la dame aux yeux si tristes s’en est allée définitivement vers un lieu où l’on finit de mourir doucement avec ses souvenirs ; Le petit chien par cette même porte partit dans des mains étrangères vers une destination que je ne connus jamais.

Les vraies valeurs essentielles de nos vies

Même dans les moments les plus difficiles, il y a toujours des lueurs nous conduisant vers un meilleur, si petit fut-il, pour nous remettre à notre place. Relativiser permet de remettre à sa juste place les difficultés inhérentes à nos vies. Catherine nous fait l’honneur de partager ce qui est important, porter attention à l’Autre, cueillir ces moments importants de nos existences, être reconnaissant des cadeaux que la vie nous offre. Cet Autre qui nous enseigne les vraies valeurs essentielles à nos existences.

Pourquoi synchronicité, puzzle, hasard avec Reconnaissance de l’Autre  ?

Le hasard faisant son œuvre, ma disponibilité d’esprit m’a conduite à retrouver des documents paternels en lien avec l’objectif que je me suis fixé. Les commentaires d’une lectrice m’ont interpellé également sur les hasards de la vie, justement, et les synchronicités. Je suis persuadée en cet instant que tout est lié, le puzzle s’assemble. Le hasard m’a prise par la main pour me conduire vers cet ouvrage  « Nous ne sommes pas une fiction ». « Les perles d’écritures » de ma sœur sont un puits d’inspiration pour de futurs articles. Curieusement, ma sœur qui se la fait « touche pas à mon indépendance », après quelque mois de silence, bon oui, on est comme cela dans la famille, m’a envoyé par mail aujourd’hui un commentaire au moment même où j’écrivais cet article, en voici un   « petit bout », ce n’est pas de la synchronicité ça ?

L’éloge de la lenteur

Catherine : …Je viens de faire un petit tour sur ton blog. Et bien chapeau! Il progresse. Tu viens de me faire découvrir un livre que je ne vais pas résister à m’acheter tu  devineras qu’il s’agit bien entendu de  » Sérénade pour un cerveau musicien« .  Mais pour ce qui est de perdre son temps à lire Jonathan le goéland là je ne suis pas d’accord : Cela ne serait pas du tout perdre son temps que de le lire et puis prendre son temps est parfois aussi une manière d’obtenir davantage d’efficacité.

Alors mettons un peu le frein à cette maladie de notre siècle qui est de la vitesse absolue comme seul critère et qui nous empêche de goûter la vie qui nous entoure. A cela moi je te réponds en t’invitant  à lire « L’éloge de la lenteur » de P. Sansonet pour qui je cite:  » La lenteur, c’était à mes yeux, la tendresse, le respect, la grâce dont les hommes et les éléments sont parfois capables.  C’est beau non? Je cite encore:  » Pour ma part, je me suis promis de vivre lentement, religieusement, attentivement, toutes les saisons et les âges de mon existence ».  Que n’en faisons-nous pas notre philosophie de vie à tous! Il y aurait peut-être moins de profit mercantile, mais la qualité d’une vie ça vaut combien ?

Ca vaut combien la qualité d’une vie ?

Et moi de rajouter et la Reconnaissance de l’Autre ça vaut combien ? Quelle que soit son origine sociale et culturelle, la reconnaissance de l’Autre est un principe de vie et un droit fondamental pour tout être humain. Merci Catherine de nous rappeler ces principes, cette conclusion que tu m’inspire est de toi, encore une perle de vie : « J’aurais donné n’importe quoi pour qu’une personne s’intéresse à moi et me comprenne, pour me montrer une voie si dure soit-elle mais qui me donne des rails ou faire avancer le train. » Nous en revenons encore au principe de Reconnaissance de l’Autre.

>
Retour en haut