Écrire pour graver les souvenirs heureux, instantané d’une journée inoubliable : merci la levée du confinement… Ce matin, le cœur en joie en prenant la route, je laisse ronronner le moteur de ma voiture, celle-ci enfile goulûment les kilomètres. Le temps est suspendu, je suis transportée dans un ailleurs unique, flottant entre 2 nuages, je le sais et je m’en délecte.
Écrire pour graver les souvenirs heureux
Je ne pensais pas revoir mes petites filles avant mon déménagement de juin 2020. Ma voiture se gare toute seule, elle connaît la maison. J’entre et pour dire bonjour, je me prosterne avec humour et envoi des bisous à chaque membre de ma famille par geste, mesure de sécurité oblige par ce vilain coronavirus. Les enfants ont intégré les gestes barrière, bravo les parents. Cependant un sentiment d’étrangeté m’envahit. Je trouve cette pratique absurde pour cette journée, car en famille, la distanciation est difficile, surtout quand il y a des enfants. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour nous protéger jusque-là, chacun de notre côté. Bon maintenant, vivons pleinement cette journée reçue comme un cadeau tombé du ciel.
Complément d’information du pourquoi « Écrire ses souvenirs heureux »
Une année s’est presque écoulée depuis la publication de cet article (Oui, nous sommes le 1er mai 2021). Quel bonheur pour moi en relisant ces notes. J’admets : je suis un peu nostalgique. Une belle leçon de vie cependant : toujours saisir l’opportunité d’inviter le bonheur en sa demeure, quelle soit physique ou spirituelle. Quand ce bonheur frappe devant chez vous, sachez lui ouvrir et le reconnaître pour l’apprécier à sa juste valeur pour profiter de sa richesse.
Une leçon de vie : ne jamais passer à côté d’une opportunité de bonheur, surtout quand il s’agit de vos proches. Bon oui, j’ai fait le choix de m’éloigner pour une qualité de vie meilleure. Je ne pouvais imaginer que nous allions tous subir des restrictions de déplacements avec tout ce que cela pourrait avoir comme conséquences sur nos vies familiales. C’est comme ça, personne n’y peut rien. Cependant, il me plaît de me féliciter d’avoir su profiter ce ces moments précieux et de les avoir gravés par l’écriture comme une photo animée.
Déjeuner en famille
La journée se déroule en commençant par le repas pris en famille. Distanciation ? Non point. Impossible. Les papilles se réveillent au vu des plats s’invitant sur la table. Sitôt le dessert avalé, les enfants m’invitent à visiter le jardin. Mais avant, halte devant les pousses d’avocats et de haricots verts à l’abri derrière la vitre du salon. Puis, arrêt sur le perron donnant sur le jardin pour admirer l’olivier offert par un sieur avocat, en reconnaissance des brevets d’inventions de mon fils déposés chez le-dit avocat.
Souvenirs de jardin
La visite continue, présentation par ma plus grande petite fille des pots de condiments installés au même endroit. Vient la descente des escaliers pour une visite rondement menée du jardin avec explication détaillée des diverses plantations.
Présentation de l’endroit où les haricots verts vont pouvoir grimper le long des rambardes de l’escalier au bas du perron. Puis, direction fond du jardin pour admirer le carré où trône un framboisier près à s’épanouir. À côté, un magnolia ne demandant qu’à offrir ses beautés. S’en vient le carré des fleurs : dahlias, géraniums, myosotis, œillet-dinde… et j’en oublie. Bref, la visite se poursuit pour tomber en extase devant les pieds de tomates, aubergines, haricots verts… Que du bonheur !
Pose bien méritée
Puis pose sur la balancelle pour savourer un instant de calme… Apparent. La plus jeune demande que papa pousse la balançoire. Négociation pour ce répit bien mérité pour les grands, pas facile à obtenir. Le doudou laissé auparavant sur mes genoux intervient :
- Eh… tu m’oublies ? Tu m’avais promis un câlin et tu me laisses en plan ? Au secours, j’ai besoin de toi ! Ne me laisse pas tomber !
- Papa, viens…
- Et moi ? tu me laisses tomber, demande le doudou ?
De fil en aiguille de la discussion avec le doudou et ma petite fille, le papa obtient quasi 15 minutes de pause. Eurêka !
Et moi de continuer à me prélasser dans la balancelle en savourant l’instant présent : moment en famille, douceur du temps avec soleil, vue sur une nature verdoyante et sur un cerisier au-dessus de ma tête… il suffirait de secouer les branches avec une perche pour que les cerises tombent directement dans mon palais.
Bref, arrêtons de rêver… (en fait, ce n’est pas un rêve)
Suite de la visite : le figuier se porte à merveille, fruits à profusion en attente de mûrir. Un regard vers le cerisier qui présente des signes de faiblesses. Taillé au plus court il y a 2 ans, car tellement envahissant de par son âge et peu entretenu des années au paravent par les anciens propriétaires, qu’il lui a bien fallu ces 2 années pour redonner des fruits gorgés de couleurs et de saveurs juteuses. Alerte cependant : de gros champignons en forme d’éventails s’installent sur les branches.
De nouveau au fond du jardin, visite obligée de l’observatoire d’astronomie. Un endroit transformé en lieu professionnel, tant tout a été pensé. C’est vrai que cet observatoire est enregistré dans l’annuaire des astronomes amateurs. Clim installée pour garder une qualité constante des données, tout est informatisé, des images en permanence enregistrées enrichissant la banque de données partager dans le monde entier entre astronomes professionnels et astronomes amateurs.
Sur le mur au fond du jardin : avec fierté, la plus grande de mes petites files m’explique comment fonctionne la maison aux insectes, fabriquée maison. Waouh… Je me sens un peu larguée, mais j’admire ce travail effectué avec amour, accompagné du papa. puis à peine le goûter terminé…
L’heure du goûter arrive, toute chargée d’émotions
La plus petite de mes petites filles trépigne d’impatience pour partager un jeu avec moi. Sa grande sœur n’est pas intéressée, la maman profite de ce temps de répit pour souffler, reste le papa pour se joindre à nous. C’est parti pour quelques instants de complicité et d’apprentissage de règles à respecter pour la plus jeune.
Un peu d’électricité dans l’air à canaliser
Écrire pour graver les souvenirs heureux, belle idée pour consigner ces jolies émotions. Visite dans le jardin, jeu, instant calme… Oui, mais ce n‘est pas suffisant pour canaliser l’énergie d’enfants ayant l’habitude d’être en mouvement où plutôt en besoin de dépenser ce que la vie leur offre de plus précieux : l’énergie. J’assiste à un séance musclée de gymnastique face à un écran de télévision accompagnée d’une musique hyper dynamisante. Bien peu pour moi…
Ouf, le calme revient en musique
Au détour de mots lancés au hasard d’une conversation, je prends des nouvelles des leçons de violon de ma première petite fille. Et la voilà déboulant avec son violon et trépied avec les partitions bien entendu. S’ensuivit un petit concert.
De morceau en morceau, ce bout de chou se prend au jeu et s’amuse avec des morceaux qu’elle maîtrise. Miracle… c’est la première fois qu’elle prend plaisir, sans aucune contrainte, à jouer des petits morceaux avec succès. (confidence du papa)
Pourquoi était-ce une journée inoubliable
Écrire pour graver les souvenirs heureux devient impérieux quand l’instant est magique. En rentrant ce soir, mes pensées étaient suspendues entre 2 eaux. Je me demande comment je suis rentrée chez moi. Le cœur léger ce matin, j’avais le cœur lourd ce soir malgré cette journée magnifique. Déménageant à 800 km de ce lieu privilégié dans quelques jours, même si c’est un choix mûrement réfléchi, il est difficile d’accepter la séparation, tant pour soi-même que pour les proches. Je m’éloigne de certains en les peinant et me rapproche envers d’autres qui sont ravis. Un meilleur cadre de vie m’attend : maison spacieuse, jardin, calme, nature…
Écrire pour graver les souvenirs heureux…
… pour les raconter plus tard. Mon rêve se réalise enfin, même s’il m’éloigne de mes petites filles, je sais qu’elles seront heureuses de venir passer leurs vacances en ces lieux idylliques. Les années vont passer, cette journée est gravée dans mes souvenirs et un jour, je le raconterai à mes 2 princesses.
Jamais un jour ne ne passe sans que je ne pense à mes petites filles en les imaginant jouant dans le jardin. Entendre leurs rires où leurs disputes me comblerait de joie. Dans ce climat d’austérité actuel, tout prend une autre dimension. L’on se prend à imaginer vivre des instants improbables. Seul l’espoir nourrit les moments futurs de bonheur. Qu’en ceux-ci reviendront-ils ? Pour l’instant, me vient à l’esprit les moments heureux passés. La leçon en l’instant : ne jamais remettre à demain le bonheur du jour, car jamais personne ne peut dire quand ce bonheur repassera devant votre porte.